Bonjour Alban, peux-tu succinctement te présenter ? Age, parcours pro ?

J’ai 48 ans et un parcours très varié, voire chaotique parfois ! J’ai débuté dans l’aéronautique, ingénieur projet industrialisation. Puis un peu par hasard, je me suis orienté vers la gestion de projet. Au gré des missions qui m’étaient confiées, j’ai enrichi mes connaissances dans les secteurs ASD, ferroviaire, automobile, énergie. A 40 ans, j’ai créé mon entreprise tout en changeant d’activité mais ça n’a pas suffisamment marché. Je suis finalement revenu vers le management de projet en passant par le BTP. Je ne me suis pas senti à l’aise dans ce secteur où le mode de pilotage ne correspond pas aux standards habituels. Coté industriel, ça fonctionne bien !

Quel est ton métier ? En quoi consiste-t-il ? Mission, rôle ?

Difficile de mettre un seul mot sur mon métier ! Pilote, chef, gestionnaire, coordinateur, planificateur… de projet. Mon rôle diffère d’une mission à l’autre, mais la composante planification en reste le fil rouge. Globalement, il consiste à structurer le projet et coordonner les différents métiers pour planifier chaque activité. En phase réalisation, je suis chargé de la mise à jour du planning et de tout ce qui en découle : réévaluer le planning à terminaison, anticiper les points durs et gérer les risques, estimer l’avancement physique, et bien évidemment produire les documents de reporting.

Quels sont tes enjeux ? Tes objectifs ?

C’est d’abord la satisfaction du client. Et ça passe par lui apporter méthodes et outils pour planifier ses projets, par lui donner la meilleure visibilité possible sur leur déroulement…

Quels diplômes faut-il ? Quels sont les qualités requises ?

J’ai une formation d’ingénieur mécanique et un DESS en techniques spatiales, sans avoir suivi le moindre enseignement de management de projet. Je sais qu’aujourd’hui de nombreuses écoles d’ingénieur proposent ce module, certaines en font aussi une spécialisation, mais je ne sais pas en dire plus. Quoi qu’il en soit, pour réussir, il faut un minimum de connaissances techniques et beaucoup de bon sens, de l’organisation, de la rigueur, de la curiosité. Et savoir communiquer avec tout le monde.

Depuis combien de temps exerces-tu ce métier ? (si cela fait longtemps) ? As-tu vu une évolution sur tes missions ?

J’ai plus de 20 ans d’expérience dans la planification de projets. Chaque mission est différente car chaque client est différent. Donc oui, il y a systématiquement une évolution d’une mission à l’autre. Le besoin du client est rarement identique donc mon rôle, mes responsabilités évoluent au cas par cas. Il faut savoir s’adapter au contexte.

A quoi ressemble une journée type de planificateur de projet ?

Il n’y a aucune routine quotidienne. Les évènements récurrents sont principalement mensuels, parfois hebdomadaires ou trimestriels. Dans la journée, on va trouver des périodes de travail solitaire, des réunions de toutes sortes, des rencontres improvisées… Ces points informels sont essentiels car les informations qui y sont échangées ont souvent plus de valeur ajoutée que celles transmises lors des réunions classiques où les sujets sont abordés sans être traités en profondeur.

Quel est ton rythme de travail ? horaires, déplacements ?

Je travaille classiquement en journée, généralement de très bonne heure pour éviter de perdre du temps dans la circulation francilienne. Selon les missions, je fais de courts déplacements en France ou à l’étranger, d’un ou deux jours en général, jusqu’à deux semaines pour le plus long…

Ce qui te plait ? et ce qui te plait moins ?

Sans aucun doute, c’est la diversité des projets qui m’attire. C’est d’ailleurs le premier intérêt que je vois à travailler en prestation. Dans mon métier à proprement parler, c’est mon rôle de « chef d’orchestre » qui me plait. J’aborde tous les sujets avec toutes les parties prenantes. J’apporte un regard extérieur, critique parfois, sur les activités qu’elles ont en charge, c’est enrichissant pour tout le monde. Le revers de la médaille dans tout ça, c’est l’aspect ponctuel du travail, lorsque la mission est courte, car je ne vois pas souvent la fin des projets, c’est un peu frustrant.

Qu’est ce qui est le plus compliqué à gérer / réaliser / résoudre ?

En début de mission, il faut s’approprier tout très vite car le client fait appel à nous pour combler un manque de personnel et/ou de compétences, et il le fait, la plupart du temps, très tardivement. On appelle ça intervenir en « mode pompier », quand on est en retard avant même d’avoir commencé !

Selon toi, quelles sont les évolutions professionnelles possibles ?

Tout est possible, encore faut-il faire les bons choix. J’en ai fait de mauvais, c’est aussi comme ça que l’on progresse ! Aujourd’hui, je préfère me laisser porter par les opportunités et faire valoir mon expertise en management de projets. De fait, pour moi, il y a deux axes d’évolutions possibles : la direction opérationnelle de projet et l’expertise métier.